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COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO : SONKO N’OBTIENT PAS GAIN DE CAUSE

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La Cour de justice de la Cédéao, a jugé ce 17 novembre 2023 que l'État sénégalais n'avait pas violé les droits de l'opposant emprisonné Ousmane Sonko.

La Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’a pas donné gain de cause à l’opposant Ousmane Sonko, actuellement incarcéré à Dakar, dans un jugement très attendu rendu ce 17 novembre.

Lors d’un délibéré, à Abuja, au Nigeria, dont l’accès en visioconférence avait été filtré drastiquement, empêchant nombre de journalistes de pouvoir le suivre à distance, la juridiction communautaire a écarté les arguments des avocats du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, parti dissous).

Les avocats de l’opposant avaient déposé trois requêtes. La cour de justice de la Cédéao a jugé qu’aucun des droits d’Ousmane Sonko n’a été violé, rejetant ainsi les requêtes de ses avocats.

Les chances de prendre part au scrutin présidentiel de Sonko se réduisent 

Pour rappel, ces derniers avaient saisi la cour ouest-africaine fin septembre, lui demandant de statuer sur 11 violations des droits de l'homme dont aurait été victime leur client. Parmi celles-ci :  le droit à un procès équitable, la liberté de manifester ou encore sa mise en résidence surveillée et son arrestation. Toutes ont été rejetées par la Cour de la Cédéao.

   

« La Cour a jugé qu’aucun des droits de M. Sonko n’a été violé et l’a débouté de ses demandes », a expliqué Me Ciré Clédor Ly, l’un des membres du collectif des avocats d’Ousmane Sonko. « La communauté nationale et internationale a suivi les événements qui se sont produits au Sénégal, le comportement de l’État du Sénégal et le traitement inhumain et dégradant subi par M. Ousmane Sonko ainsi que les barricades érigées autour de sa maison, a-t-il ajouté. En jugeant comme elle l’a fait, les dictateurs pourraient désormais agir comme l’État du Sénégal l’a fait et se prévaloir de la jurisprudence de la Cour. C’est dommage, le peuple sénégalais est un peuple martyr et il saura faire son propre destin. »

Pour les avocats de l’opposant, c’est un échec dans leur requête à l’international. Mais la dernière ligne droite pour la destinée politique d’Ousmane Sonko se déroule réellement ce même vendredi 17 novembre 2023, à la Cour suprême de Dakar.

La Direction générale des élections (DGE) refuse toujours de restituer à Sonko, les fiches de parrainage. C’est grâce à elle que l’opposant peut participer au scrutin présidentiel de février 2024.

 

Par Pamphile EBO

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